Sérénade de la lune soyeuse est un set d'artéfacts de rareté 4 et 5 étoiles.
Histoire[]
Larme cristalline de l'errante
Une fleur immaculée dont la beauté aurait été préservée pour l'éternité par le vent glacial.
À l'époque où la douce lumière givrée demeurait encore, comme un miroir d'argent intact, malgré la déchéance du royaume doré,
la tour dorée s'effondra comme un figuier en une seule nuit. Sur la plaine gelée du nord,
de la cité sainte à l'ancienne capitale, des pics de cristal bleu foncé anéantirent chaque ville sans laisser aucune vie.
Le saint dont on chantait autrefois les louanges et le premier messager des dieux disparurent tous les deux dans la catastrophe.
Les survivants qui étaient loin des villes ne purent que s'accrocher à la vie au milieu de la neige et du vent glacial.
Avec nulle part où aller, ils attendirent simplement que la destruction les trouve dans les ténèbres les plus misérables.
C'était la grande extinction dont parlaient les prières dans les générations suivantes. La prospérité se transforma en poussière,
et les dieux restèrent silencieux, insensibles aux cris, aux malédictions ou aux appels désespérés.
Dans le désespoir de cette longue nuit, une seule souveraine céleste pleura la souffrance des mortels.
C'était la maîtresse de la lune de givre, la reine du char céleste et de la lumière, un agent divin né de la source même du monde.
Émue par la compassion et un désir plus profond et inexprimable, elle répondit aux prières des survivants.
Selon une légende, elle tissa des fils brillants à partir de la lueur argentée pour guider les survivants à travers les plaines gelées.
Lorsque ses larmes pleines de nostalgie tombèrent sur le sol recouvert de givre du nord, elles se transformèrent en lys bravant le vent glacial pour l'éternité.
Les fiers héritiers de l'Hyperborée se nommaient les « Descendants de givrelune » pour cette raison,
ainsi que pour honorer les dieux qui accordèrent une nouvelle vie à l'humanité, peu importe leur but originel.
Plume blanche de la privilégiée
Un accessoire à plumes immaculé qui aurait été forgé par la première Émissaire de chantelune elle-même.
À l'époque où la lumière givrée s'était brisée comme un miroir d'argent et qu'une nouvelle lune ne s'était pas encore élevée,
vivaient deux sœurs. Elles étaient des parias depuis la naissance qui n'auraient jamais dû être bénies. Voici leur histoire.
Sous le clair de lune, un sanctuaire tranquille pour les étrangers, deux âmes fragiles partageaient le même souffle.
Entre les moments de douleur, des moments qui auraient dû être joyeux, elles se blottissaient l'une contre l'autre pour ressentir la moindre once de chaleur possible.
Elles n'avaient jamais vu leurs parents, ni entendu les murmures du vent traverser la forêt.
Les deux filles n'avaient que leur grand-mère et ce n'était qu'à travers les pages aux couleurs estompées d'un livre de contes qu'elles voyaient le monde.
Ses pages jaunies et fragiles décrivaient un monde qu'elles n'avaient jamais vu :
il y avait un oiseau blanc qui s'envolait avec grâce sous le clair de lune immaculé.
Les deux enfants se firent une promesse silencieuse pendant qu'elles admiraient les créatures libres des contes de fées.
Un jour, elles voleraient ensemble dans le ciel comme des oiseaux blancs.
« Depuis notre naissance, il n'y a jamais eu personne d'autre à nos côtés à part nous. »
« Quand le moment sera venu de partir d'ici, on vivra ensemble pour toujours. »
Des années passèrent, et l'une d'entre elles brisa la promesse. Elle partit seule vers un endroit lointain.
Malheureusement, elle ne se dirigeait pas vers un meilleur avenir, mais plutôt dans des ténèbres plus sombres.
Elle emporta la moitié du rêve et de la souffrance qui leur était destinée à elles deux.
Aila, qui devint plus tard la première Émissaire de chantelune, commença à subir le double de la torture qu'on lui infligeait jusque-là.
« Tu m'as menti depuis le début... ma grande sœur, la seule en qui j'avais confiance. »
« Mais je ne t'en voudrai pas... J'ai depuis longtemps perdu espoir pour le ciel. »
Délire de la dévote du givre
Une montre immaculée qui a cessé de tourner depuis longtemps, en même temps que les illusions de son ancien propriétaire.
À l'époque où la lumière givrée s'était brisée comme un miroir d'argent et qu'une nouvelle lune ne s'était pas encore élevée,
le grand plan mené à travers de nombreuses générations depuis l'extinction était sur le point de se concrétiser.
La lignée, purifiée au fil des millénaires, donnerait naissance à l'élue destinée à régner sur l'Élysium de la prophétie.
Les fausses septuples lueurs des cieux tomberaient à ses pieds et les os de la terre s'élèveraient pour la suivre.
Elle unirait le monde, destinée à raviver la grande cause du commencement.
Tel était le devoir sacré qui fut transmis aux filles du grand nord, ou du moins cela aurait dû être le cas...
Dans une nuit enneigée sans lune, la jeune femme choisie pour porter l'héritière sacrée en elle, rencontra enfin le jeune homme du nord.
Dans ses yeux aussi clairs qu'un lac gelé, elle vit un reflet d'elle-même qui lui était alors inconnu.
Une seule pulsion inhabituelle suffit à ce que la jeune femme tourne le dos à son destin pour cet officier venu de loin.
Elle coupa sa couronne de bois tachée de sang et l'abandonna sur la terre enneigée pour ce nouveau sentiment, cette folie qu'était l'amour.
La traîtresse qui avait trahi son peuple échoua à accomplir son devoir.
Elle fut capturée par un espion envoyé par le moine fou, et sur le point d'être ramenée sur la terre natale qu'elle aurait dû aimer.
Mais en regardant l'officier gisant à ses pieds et la flaque écarlate sous son corps, elle plongea le poignard dans son cou.
Ainsi, la jeune femme qui ne put porter l'héritière sacrée en elle fut enterrée en silence et à la va-vite. Sa mort retarda la réalisation de la prophétie.
Heureusement, les dirigeants de chaque génération furent préparés depuis longtemps à la fin prématurée de la sainte bénie.
Lovia, grande prêtresse à l'époque, se tourna vers une branche cadette de la lignée pour lui trouver une successeure.
Mais les deux sœurs nées de cette lignée n'étaient pas à la hauteur de la sainte qu'elles étaient supposées remplacer.
Cela signifiait qu'il faudrait peut-être attendre des siècles avant qu'une autre enfant assez pure voie le jour.
La gloire qui était à sa portée lui échappa comme la rosée qui disparaissait après une nuit froide d'hiver. Folle d'angoisse,
la grande prêtresse à la couronne de bois mit au point un plan terrible.
Pourquoi attendre des générations ? Si elles n'étaient pas assez pures
pour porter la radiance du véritable clair de lune, et s'il y avait une once de la bénédiction de la lune de givre tous les ███,
alors pourquoi ne pas se servir des ███ pour purifier leur ███ ?
Ainsi, la prêtresse commit un crime aussi impardonnable au nom du clair de lune immaculée,
que la maîtresse de la lune de givre fut horrifiée par un tel blasphème.
Gloire joyeuse de l'immaculée
Une coupe en argent immaculée qui aurait été utilisée lors des rituels anciens des Descendants de givrelune. Leurs rites modernes n'ont plus besoin d'un tel récipient.
À l'époque où la lumière givrée s'était brisée comme un miroir d'argent et qu'une nouvelle lune ne s'était pas encore élevée,
les descendants du grand nord ne pouvaient plus entendre l'enseignement divin des cieux. Ils furent consumés par une colère brûlante, comme par le passé.
Personne ne savait comment forger à nouveau l'étrange objet que l'apôtre de la cité dorée avait révélé à leurs ancêtres.
Cependant, les ambitions des exilés et celles des mortels étaient bien plus fermes que celles de divinités.
Si le reliquaire qui pouvait labourer une grande surface de champs fertiles sur la mer de glace sombre et brumeuse en une nuit était perdu,
il faudrait faire entrer les bisons dans les sillons pour conquérir la toundra par le feu, la houe et la faucille.
Si la flèche capable de frapper les dieux et percer le faux ciel était perdue,
il faudrait forger le soc de charrue en épée, la faucille et la houe en lance et en hallebarde pour que le sang soit la lanterne qui éclaire les ténèbres.
Si le sceptre de la création, offert par le plus grand des anges, se cassait en deux,
il faudrait se servir de moyens les plus grossiers et primitifs pour contrôler la reproduction chez des centaines de générations à travers la loi.
Jusqu'à ce que le sang, clairsemé par la catastrophe et la fuite, soit purifié en une semence sacrée
et que les descendants des mortels soient êtres parfaits à la naissance, en harmonie avec le monde.
La persévérance et la détermination de tous les êtres vivants finirait par venir à bout de toutes les catastrophes, du moins ils en étaient fermement convaincus.
Après tout, ceux qui avaient planifié l'avenir de leur peuple n'auraient jamais à souffrir de leur mépris.
« Bois ce clair de lune pur, ma précieuse enfant, ma chérie ! »
« Laisse le clair de lune devenir ta chair et ton sang, pour que tu deviennes digne de recevoir la grâce des dieux. »
« Fais comme l'apôtre de la cité dorée qui ont bu du vin amer et qui s'est battu pour la liberté de ses êtres chers ! »
« Comme eux, embrasse cette joyeuse douleur. Un jour, la perfection naîtra d'elle. »
Les deux personnes ne pouvaient plus distinguer ce que le calice d'argent ancien contenait.
Mais si la gentille grand-mère avait raison, c'était sûrement la volonté des dieux.
Oui, tout était pour la perfection et la concrétisation d'un vœu qui a persisté pendant mille ans.
Il fallait endurer la souillure et la souffrance pour l'Élysium de la prophétie et du roi destiné à arriver dans ce monde...
Sainte couronne de la croyante
Une parure immaculée créée en imitant les bois de l'envoyée des bosquets.
À l'époque où la lumière givrée s'était brisée comme un miroir d'argent et qu'une nouvelle lune ne s'était pas encore élevée,
la bénédiction ancienne des dieux finit par s'éteindre comme une étincelle solitaire sur une vaste toundra.
Alors que la lune vide disparaissait du ciel, la terre qui ne pouvait l'accueillir commença à se dessécher.
Les exploits passés des faiseurs de miracles se transformèrent en prières vaporeuses, qui étaient désormais les inquiétudes silencieuses des gens.
Dans une nuit putride sans lune, même une sainte au sang le plus pur
ne pouvait tisser la lumière qui coule en un chant capable de faire bouger le monde, comme l'avaient fait autrefois ses ancêtres.
Peu importe la ferveur avec laquelle les ancêtres du grand noir avaient autrefois juré de suivre leurs dieux déchus,
leurs descendants, des mortels de la sphère sublunaire, vivaient des vies aussi éphémères d'une flamme qui vacille.
Si, dans les temps anciens, on pouvait encore voir des saints et des prêtres invoquer la grâce des dieux,
et si les gens croyaient encore que la nouvelle lune renaîtrait de la lumière brisée...
Alors, lorsque la dernière once de grâce disparaîtrait et qu'il n'y aurait plus de miracles,
la frontière entre la foi et les mensonges deviendrait aussi fine et fragile que la rosée du matin.
La légende raconte que la couronne de bois que l'Émissaire de chantelune porte de nos jours était un cadeau de la lune de givre au moment de son extinction.
L'arbre argenté fut brisé, ses branches blanches disparurent et les prêtres implorèrent une nouvelle couronne.
Par pitié pour eux, la maîtresse de la lune leur fabriqua une couronne sainte avec la lumière immaculée de la lune.
Ce fut pour cette raison même pour laquelle la dernière grande prêtresse choisit de forger sa couronne dans un fer froid et inflexible.
La jeune Lovia n'était alors qu'une prêtresse et n'avait jamais vu la bénédiction de la lune
et rêvait que ce mensonge réconfortant unisse encore les croyants infidèles.
Ce ne fut que des décennies plus tard, lorsque la fausse couronne a sombré dans le sang ignoble et corrompu, qu'elle comprit enfin.
Le reflet dans ses yeux n'était pas le clair de lune immaculé, mais la nuit glaciale complètement engloutie par sa propre ombre.